L’aménagement et l’entretien de ces lieux de « respiration » font l’objet d’une attention particulière pour préserver et mettre en valeur le patrimoine naturel tyrossais. Un plan de gestion différenciée des espaces verts communaux a été élaboré, mis en œuvre à travers plusieurs actions :
- L'identification de chaque espace avec un code d’entretien (1 - Parcs, 2 - Lotissements, 3 - Espaces naturels) qui définit le niveau d’entretien et le mode de gestion nécessaires. La typologie s'appuie sur des critères d'usage et de nécessité de préservation ;
- L’inventaire et l'évaluation des arbres en ville à l'aide du Barème de l'arbre ;
- La participation à l'Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN), avec plus de 750 taxons actuellement répertoriés sur la commune, qui permet d'apporter une attention particulière à certaines espèces sensibles ;
- La gestion d'un espace naturel du Bois de Fontaine par de l'éco-pâturage avec l'aide d'une race conservatoire : le Mouton landais.
Ces actions sont des préconisations de gestion des labels APICITE pour le maintien des pollinisateurs et Villes et villages fleuries.
Des giratoires et accompagnements de voirie jardinés et paysagés agrémentent toutes les entrées de ville et les abords de bâtiments patrimoniaux (église, Arènes, Mairie...).
Les règles d'entretien sur les espaces publics
Dix-sept agents du service Environnement/Espaces verts entretiennent les espaces naturels et paysagers, et veillent à la propreté de la ville. Les règles d'entretien appliquées sont :
Les pelouses
Une tonte est effectuée toutes les trois semaines de mars à novembre dans les lotissements (Code 2), chaque semaine sur les espaces prestiges horticoles (Code 1).
Les espaces naturels
Sur certains d'entre eux (prairies et forêts), un fauchage tardif est pratiqué une à trois fois par an afin de les maintenir en l’état (empêcher l'évolution vers le stade arbustif puis forestier pour les prairies) et de préserver la biodiversité, mais aussi de préserver leur utilité écologique (prévention des inondations, maintien de l’étiage des ruisseaux, maintien d’un corridor écologique ou d’une écotone, protection d’une espèce sensible...).
Les prairies naturelles
Il ne s'agit pas de pelouses, qui ont un faible intérêt pour la biodiversité. Elles font l’objet d’un fauchage tardif comme les autres espaces naturels. L'objectif est de permettre aux plantes d'effectuer leur cycle complet avec deux objectifs :
1 - Permettre aux plantes de fleurir pour que nous puissions profiter de la beauté fleurs.
2 - Permettre de nourrir les insectes qui prélèvent le nectar de celle ci pour se nourrir.
3 - Permettre l'arriver des graines qui permet le nourrissage des oiseaux.
4 - Contribuer à l'échelon local au maintien de la biodiversité. En effet beaucoup d'espèces sont liés au maintien dans un bon état de fonctionnement de ces espaces. Plus de diversité dans les espaces plus sauvage c'est aussi permettre de trouver des solutions écologiques pour lutter contre des espèces plus gênantes pour nous. ( Les mésanges sont des prédateurs des chenilles processionnaires. Les coccinelles sont des prédateurs des pucerons. Le renard ou les rapaces (diurne et nocturnes) sont des prédateurs des rats, des souris, des reptiles. Les chauves souris des prédateurs d'insectes divers dont les moustiques...). La qualité de vie humaine dépend largement du bon fonctionnement des milieux naturels alentours. La biodiversité est donc capable de nous rendre nombre de service gratuit moyennant quelques actions souvent peu couteuses, comme modifier ces périodes d'intervention par exemple : décaler les dates de fauche des prairies, ne pas tondre aussi souvent, trop court, laisser une zone libre de fauchage)
Les prairies
Les prairies humides
Très utiles pour limiter les phénomènes d’inondation, elles agissent comme des éponges en absorbant l'eau en hiver et la restituant en été. Elles permettent le maintien d’un étiage suffisant des cours d’eau pendant l’été, absorbent et ralentissent l’eau pendant les fortes pluies, limitant ainsi le risque d'inondation en cas de fortes précipitations. Elles sont également réservoirs de biodiversité pour de nombreuses espèces d’intérêt patrimonial. Leur entretien nécessite un fauchage tardif une à deux fois dans l’année.
Les bordures d’espaces naturels
Une bande de 20 cm à 2 m, selon l’accessibilité et la possibilité de passage d’engins, est préservée en bordure des espaces naturels. Elle doit être maintenue accessible afin de permettre l’entretien par les riverains (haies).
La zone urbaine
Le débroussaillage sur les trottoirs n’intègre pas les 20-30 cm en bordure des propriétés afin d'éviter la dégradation des portails et clôtures ou les salissures projetées sur les murs. Toutefois il est demandé aux agents de faire preuve « de bon sens », en ne laissant pas par exemple laisser s’installer une « friche » sur les trottoirs dans les lotissements. Si certains riverains n’entretiennent pas, les agents interviennent afin d'obtenir un rendu uniforme dans les quartiers.
Les trottoirs
Leur mode d’entretien diffère selon le type de revêtement et le lieu. Ainsi les revêtements en graves sont-ils voués à l’enherbement afin d'être progressivement tondus et ne laisser place qu’à des herbes courtes qui ne gênent pas le passage des piétons. Les herbes hautes sont entretenues à la débroussailleuse, le brûleur thermique n'étant utilisé qu'en centre-ville (hors périodes très chaudes).
Les jachères fleuries
Le fauchage, nécessaire pour l'entretien, n'est pas réalisé court : jamais moins de 10 cm afin de maintenir les plantes vivaces. Il a lieu lorsque les fleurs sont en fin de cycle afin d'attendre la maturité des graines qui retomberont naturellement au sol pour germer l’année suivante. Les bulbes printaniers ont besoin de refaire leurs réserves. Il est demandé aux jardiniers municipaux d’être attentifs au maintien des fleurissements semés par les habitants le long des habitations et des clôtures.
Les ruisseaux et leurs abords
Essentiels pour maintenir les corridors et les continuités écologiques, les abords des ruisseaux ne sont pas fauchés, sauf dans le cas de présence d’espèces invasives ou d’envahissement particulièrement gênant (ronciers). Seuls les embâcles empêchant la circulation de l’eau sont enlevés. Ces travaux sont menés par le Syndicat Mixte de Rivières Côte Sud, parfois en partenariat avec la Commune.
Les fossés
Ils peuvent permettre d’assurer des continuités écologiques en complément des ruisseaux. Ils sont fauchés régulièrement et curés en cas d'obstruction des ouvrages empêchant l'eau de s'écouler. La végétation permet la filtration des eaux, donc de ralentir les pollutions éventuelles, de limiter l’écoulement brutal d’eau de l’amont vers l’aval en cas d’orage et le déplacement des sédiments érosifs (sable) qui obstruent les ouvrages. L’infiltration progressive des eaux sur place est ainsi favorisée.
Les cimetières
Souvent en graves et gravillons et autrefois entretenus avec des herbicides toxiques, ils font aujourd’hui l’objet d’un enherbement progressif et d’un fleurissement extensif sur les cheminements. Cette méthode de gestion présente l’avantage de limiter les points chauds dans la ville en été, les espaces végétalisés restituant moins de chaleur que les espaces gravillonnés et bitumés.
Les arbres
Ils limitent les points chauds en ville et contribuent à la climatiser naturellement, à la dépolluer et à la rendre plus respirable en été. Les formes libres sont privilégiées afin de limiter les coûts d’entretien (élagages). Dans le cas d’arbres gênants en zone urbaine, des tailles peuvent être pratiquées au cas par cas afin de maintenir le volume de l’arbre et limiter les risques d’une nuisance exceptionnelle aux riverains. Attention cependant : un arbre qui perd ses feuilles (ou des glands dans le cas des chênes) ou des branches ne peut pas être considéré comme produisant une nuisance exagérée ou exceptionnelle !
Les massifs fleuris
Un paillage à base de miscanthus ou de bois permet de limiter les pertes en eau et de limiter le désherbage (une fois par semaine dans les massifs horticoles).
Les déchets
Ils sont gérés par une équipe de quatre agents plus spécialement dédiés à la propreté urbaine. Ils interviennent dès qu’une dégradation est constatée (déchets sur voie publique, dépôts sauvages, déjections canines…) et sur des circuits pré-établis pour le ramassage des poubelles, le désherbage et le ramassage des déchets
L’Obligation Légale de Débroussaillement (OLD)
Chaque année des incendies sévissent dans les forêts des Landes, c'est pourquoi Saint-Vincent de Tyrosse est soumise aux OLD par l'État et la Préfecture. En effet, si vous êtes voisin d'une parcelle forestière privée ou publique, les OLD définissent les modes de gestion pour limiter les risques d'incendie aux abords des habitations car le débroussaillement représente la mesure de prévention la plus efficace pour réduire le nombre et l'impact des incendies de forêts.
Pour faire simple, l'OLD oblige le propriétaire du fond à défendre à débroussailler et entretenir dans un rayon de 50 m autour de son habitation y compris sur les terrains de son voisinage après une demande préalable. Ce n'est donc pas aux propriétaires forestiers de répondre aux risques de protection d'une maison mais au propriétaire de celle-ci.
Vous trouverez les détails des questions que vous pouvez vous poser sur le site de l'ONF, l'Office National des Forêts (ONF) répond aux questions les plus fréquemment posées sur le sujet.